Expérience alchimique : vivre l'anorexie de l'intérieur ...

22 août 2009 :

Aux anorexiques qui veulent éliminer leur handicap :

"Toute maladie, handicap est porteur de sens, même s'il n'est pas possible de traduire sa signification en termes purement rationnels. Il ne s'agit pas de comprendre la cause de la maladie et de résoudre un problème, mais de s'en approcher suffisamment pour restaurer une connexion religieuse spécifique avec la vie signalée par l'affection. Il s'agit de sentir les dents du dieu sur la maladie pour que cette dernière nous transforme. Au sens réel, nous ne guérissons pas de nos et les maladies. Elles nous transforment, "guérissent" en restaurant notre participation à la vie religieuse. Si les dieux font leur apparition dans nos maladies, c'est peut-être que nos existences ont trop perdu la confiance et ont besoin de ce genre de visites."
Moore

"Toute médecine qui vient à l'idée d'échapper à la blessure humaine essaie d'éviter la condition humaine" Moore

"Dear Sir,

Dans les livres, vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur la psychologie mais vous découvrirez vite que cette psychologie ne sert pas à grand-chose dans la vie pratique. Toute personne chargée de s'occuper des problèmes de l'âme devrait posséder une certaine sagesse de la vie, reposant non seulement sur les mots mais surtout sur l'expérience. La psychologie telle que je la comprends n'est pas seulement un quantum de savoir, c'est aussi une connaissance de la vie. Si tant est que l'on puisse inculquer une telle connaissance, ce n'est possible qu'à partir d'une expérience personnelle de l'âme humaine et cette expérience ne peut être acquise que par un enseignement personnel, c'est-à-dire individuel, et non collectif. En Inde, la coutume veut depuis fort longtemps que toute personne quelque peu cultivée ait un gourou, un guide spirituel qui lui apprenne, et à elle seule, ce qu'elle doit savoir. Tout le monde ne doit pas savoir la même chose, et le savoir en question ne peut jamais être transmis à tous de la même façon. C'est là ce qui fait totalement défaut dans nos universités: la relation entre l'élève et le maître. Et c'est aussi ce dont devraient disposer tous ceux qui, comme vous, souhaitent recevoir une formation en psychologie. Toute personne se sentant une vocation pour guider les âmes devrait d'abord se laisser guider par sa propre âme afin d'apprendre ce que signifie la rencontre avec l'âme humaine. Connaître la face obscure de sa propre âme est la meilleure préparation qui soit pour savoir comment se comporter face aux parties obscures des autres âmes. La simple étude des livres ne vous servirait pas à grand-chose, bien que ce soit aussi indispensable. Ce qui vous aidera le plus, c'est de pénétrer personnellement dans le secret des âmes humaines. Sans cela tout ne sera toujours qu'artifice intellectuel ingénieux, paroles creuses et discours creux. Peut-être essayez-vous de comprendre ce que je veux dire dans mes livres; si vous avez un bon ami, essayez donc de regarder ce qui se trouve derrière sa façade afin de vous découvrir vous-même. Ce serait un bon début.

Sincerely yours, C.G. Jung"

[g]1° Introduction

A "Personne-anyone" et à tout ceux qui rejettent la connaissance issue de l'expérience et donc subjective :

Jung avait eu soin de décrire, dès 1912n dans son style inimitable (in L'âme et la vie p111) ;

"Celui qui veut connaître l'âme humaine, n'apprendra à peu près rien de la psychologie expérimentale (=>interroger, étudier, savoir mentalement, lire). Il faut lui conseiller d'accrocher au clou la science exacte, de se dépouiller de son habit de savant, de dire adieu à son bureau d'étude et de marcher à travers le monde avec un coeur humain, dans la terreur des prisons, des asiles d'aliénés, des hôpitaux, de voir les bouges des faubourgs, les bordels, les tripots, les salons de la société élégante, la bourse, les meetings socialistes, les églises, le revival et les extases des sectes, d'éprouver sur son propre corps amour et haine, les passions sous toutes ses formes; alors, il reviendra chargé d'un savoir plus riche que celui que lui auraient donné des manuels épais d'un pied et il pourra être, pour ses malades, un médecin, un véritable connaisseur de l'âme humaine."

En second lieu, il doit disposer d'un savoir spécifique, reposant autant sur des connaissances étendues et approfondies que sur une certaine "intelligence du coeur" (in l'essence des rêves p67).

Peter Cogen, thérapeute, rencontré sur Facebook suite à une discussion qui s'est déroulé sur l'article de Gauthier Vanhouwe m'a touché par ses propos que j'ai trouvé sublimes, qui me parle et me touche ! Concision, humour, non-littéralisation, clarté, le fait d'aller au cœur, esprit de synthèse sont présents et m'ont permis, après avoir laissé cette discussion sur le feu, de prendre une décision : vivre l'anorexie pour la comprendre tel un chaman. Voici la discussion (cliquer pour connecter à son site!!!)

Un débat en direct entre un tenant du freudo-marxisme meyerien (fatalement réducteur) et un jungien (toujours reliant) !

Peuvent-ils se dire autre chose que "pas d'accord" ?...

Le premier veut s'extraire, se distancier et s'élever pour observer, examiner, expliquer, analyser, disséquer... éternel Oedipe probablement surtout fâché avec sa mère.

Le deuxième préfère se fondre, se dissoudre, se lier pour participer, transcender, transformer, incorporer... inlassable alchimiste sans doute toujours vaguement déçu par le plomb humain.

et plus loin :

(...) S'impliquer, se dissoudre, s'extraire et extraire.... (...)

Tu vois, c'est à l'opposé de tout ce qu'on dit à la faculté aux futurs psychologues. Ne vous impliquez pas trop ! Gardez vos distances ! Attention ! L'autre, c'est le danger !

Connerie frileuse, ben oui. Au contraire...

Faire ce pas de plus qui met en danger (s'impliquer).
Se perdre (se dissoudre).
Revenir (s'extraire).
Avec quelque chose de précieux (extraire).

Ah. Et après ?

Recommencer.

Même quand on a tout dit...

Je rétorque :

Jung est bien à l'opposé de ce qui se dit à l'unif, c'est un fait.
Freud apportait la peste ... lui il apporte l'Ebola ......
Ne pas s'impliquer, c'est être dans le savoir, potentiellement le pouvoir qui va alors généraliser, faire des stats etc (ô combien oui 90% des gens qui mettent leur ceinture survivent à un accident de voiture en même temps ils ne disent pas 10% meurent même en l'ayant mise ... 10% n'est pas 100%). Pour con-naître, j'ai besoin de m'impliquer pour m'imprégner et imprégner comme tu le dis et puis prendre de la distance pour donner du sens. La peur de l'ombre, l'invisible est telle que la psychologie devient sans âme (le comble!!!) car l'âme est l'autre et l'ombre est un moyen de son expression.

Je ne pense pas que tout soit dit ... il y a de l'indicible qui cherche ... à se dire ... en vain et c'est ce qui pousse à parler ... refaire le monde comme le font certains dans les cafés est un acte religieux (au sens étymologique du terme) ou dans l'ivresse de la musique, de la caféine, de l'alcool, de la foule, les gens cherchent à toucher l'indicible et le mystère ... Ca y est je pense que j'ai compris pourquoi les cafés sont plus remplis que les églises : y a cette liberté non-instituée de dire et d'entendre, ce rite réinventé à chaque fois, cette ivresse ... =D Oui le café est un temple ... Sur ce aubergiste, une pinte ... ! =D

2° S' impliquer, se dissoudre, s'extraire, extraire : être comme l'anorexique (analogie) :

Depuis dimanche midi, je jeûne : je ne prends aucun aliment, je me contente de jus de fruits sans sucres ajoutés, de jus de légumes. Je fais cela seul accompagné d'un bouquin que j'ai lu et relu. Je l'ai déjà fait de par le passé. Cette fois, l'expérience est double. Je la vis comme un chaman (dont voici la définition : Marie-Louise Von Franz, C.G. JUNG. Son mythe en notre temps. Buchet / Chastel, 1975, p.117 : « À côté du prêtre, qui veille sur le rituel et les traditions de la collectivité, se tient la figure du chaman qui se distingue par une expérience individuelle du monde des esprits (c'est-à-dire de ce que nous appelons aujourd'hui inconscient) et qui est spécialement responsable de la guérison des maladies individuelles et des troubles de la collectivité ».) afin de comprendre par l'intérieur l'esprit anorexique qui possède le moi en vue de les accompagner dans le cadre de mon futur métier. Connaître par l'expérience. C'est donc bien dans une perspective psychothérapeutique que je le fais. Comme le chaman, je me blesse volontairement pour ensuite m'impliquer, vivre, m'extraire pour extraire et comprendre de l'intérieur, en tirer de l'or. C'est aussi ce que fait l'alchimiste. Je le fais ni pour inciter à être anorexique, ni pour inciter à vivre l'expérience que je demande de ne pas faire Je vous le partage ici en toute conscience et dans l'intention de partager une expérience, un vécu, d'expérimenter, de vivre, de relater, d'exprimer, de ressentir, d'observer pour pouvoir ensuite accompagner dans le cadre de mon futur métier. Je le vis aussi car l'esprit ascétique est un daimon qui a droit à sa place. Tous les mammifères supérieurs jeûnent. Par exemple, le chien ne mange pas un jour en moyenne tous les 10 jours. Mon intention est donc aussi de laisser de la place à cet esprit ascétique, à ce daimon squelette.
Je me laisse envahir par l'esprit de possession qui vise à dissoudre le corps, à vivre sans souffrances psychologiques et physiques. Je ne suis pas anorexique, je deviens comme elle avec la possibilité d'en sortir.

Dans l'expérience me viennent des pensées (P), des sentiments (S), des sensations (SE). A noter que les pensées me viennent en vivant le phénomène, en étant impliqué métaphoriquement sont celles de celui qui pense ce qu'il se passe. La pensée n'est pas l'intellect. Je n'ai pas crée ces pensées volontairement : en m'impliquant, elles me viennent comme une plante qui me pousse et qui me donnent ses fruits. Je ne sais pas si elles sont en vraies. Là n'est pas l'intention : émettre des vérités. Elle est de vivre, de témoigner et de laisser parler celui qui observe, m'observe :

Le 8/4/09 (3 jours, - 2 kg)

- Trous de mémoire (SE)
- Fatigue (SE)
- Absence de rêves
- Langueur
- Déprime (envie de rien faire, envie de rien ; libido intériorisée ; différent de la dépression)
- Jambes qui se raidissent
- Besoin de toucher le corps
- Etat manico-déprime (Passe de la joie à la tristesse en peu de temps)
- Au réveil le matin, état angélique, je me sens zen, en forme
- La lumière fait mal aux yeux
- Le bruit fait mal à la tête
- Besoin de silence et de calme.
- Emotions plus à fleur de peau et plus forte
- Vibre constamment.

Le 7/4/09 :

- Extase (S)
- Gain d'énergie, plus de fatigue liée à la digestion (S)
- Les anorexiques n'ont jamais été valorisés dans leur et pour leur corps, il n'a pas été valorisé, humiliations le concernant a été reçues, abus le concernant a été vécus. Elles renoncent au corps, au paradis qui aussi peut se vivre par le corps parce que se tourner vers lui, c'est entrer en contact avec toutes les blessures vécues. Se libérer du corps est une expiation de ces blessures : en le faisant partir, les blessures partent avec. Il a été un enfer, le lieu où il a été vécu alors elles l'évacuent, lui et les blessures. C'est comme si le corps était un moyen pour se libérer des blessures (fin). L'anorexie étant apparu avec le christianisme, je me demande si le viol des prêtres sur les femmes n'a pas joué un rôle tout autant que l'inceste. Vous allez me répondre qu'il y avait de l'inceste avant le christiannisme. Ce qu'il se passe avec le christianisme, c'est que le corps, la sexualité est interdit a des fins de plaisir OR les prêtres, membres de l'église ont une sexualité pour le plaisir ... souvent perverse car refoulée ! Les pères adoptent un message religieux et en même temps agissent dans le sens inverse du message ! Il y a développement d'une impasse, d'un double message qui entraînent un noyau psychotique et marquent, handicapent à vie la personne qui reçoit le message et qui vit le comportement contraire à ce message. Avant le christianisme, il n'y avait pas le message chrétien mais païen qui permet la sexualité, le corps pour trouver le paradis (Dionysos). Ainsi le christiannisme ne prend pas le Christ dans son entièreté. Il refuse son côté dionysiaque qui apparaît chez les gnostiques : il a des enfants, il est plus sauvage, il donne de la place largement au féminin, pas de morale, valorisation du péché qui est permission de vivre l'humanité (le sans péché, la volonté de ne pas en commettre est de l'ordre de l'esprit !), qui est source de conscience et de connaissance. Cela me fait penser que "jouir par le corps = interdit (par le message, la morale) ET par l'expérience douloureuse. Il y a une double contraintes qui pousse à le fuir. Voir c'est cette fuite qui vient guérir. Donc, c'est comme si l'anorexique SE GUERIT, EXPIE ses blessures en les faisant disparaître par et avec le corps vue qu'elles sont inscrites en lui. Là elle trouve enfin la paix, le paradis apporté par l'esprit contre le corps qui est mauvais, source de souffrances. C'est un choix inconscient thérapeutique. C'est la stratégie, la meilleure qu'elles aient trouvé pour prendre soin de leurs blessures. Cela peut être jugé comme un comportement de survie. Cette stratégie peut être moralisée. Pour cela, j'ai une immense compassion et un amour pour elles. L'expérience anorexique marque à vie, handicape. Je dirai donc aux anorexiques "je pense que tu laisses le corps partir pour laisser partir avec lui toutes les blessures horribles, les traumatismes que tu as reçus. Je pense que tu lui fuis pour les fuir, que tu le dissous pour les dissoudre et que dans cette dissolution, tu vis un paradis. En même temps, ce choix de paradis peut te conduire vers la mort du corps. Le veux ? Si oui, j'accepte ton choix, ta liberté. Qui suis-je pour te dire ce que tu as à faire ? Si non, je te propose un moyen d'expier les blessures en rentrant dans le corps, en les regardant en face, en les libérant en entrant dans elles, en faisant une rédemption avec le corps, ... pour atteindre un paradis avec lui et avec l'esprit. Est-ce que ça te dit ? C'est comme si ton corps était pétrifié que tu cherches à faire enlever la pierre. Le corps devient par les blessures honteux. Comme je le montre, les anorexiques s'auto-thérapeutisent par l'anorexie. Cela est inconscient bien entendu. Donc l'attitude des anti-anas tout aussi inconsciente invite les anorexiques à renoncer à leur stratégie SANS en proposer d'autres : elles leur empêchent le paradis comme je le montre ci-dessous ET l'accès à une thérapeutique développée par leur propre inconscient. Les anorexiques qui refusent le soutien des anti-anas leur disent "vous voulez m'enlever un paradis ET un état de guérison, vous m'invitez à entrer dans mes blessures, dans le corps alors que je vis un paradis là où je suis. Le sauvetage inconscient est vécu comme persécutant, divisant, invitant à souffrir ! (P)
- Envie d'entreprendre, envie d'agir (SE)
- Croyances que tout est possible (P)
- Vision pure de moi-même, vision pure de monde, idyllique, angélisme. (P)
- Joie de voir la masse pondérale diminuée : 1,3 kg ont été perdus en 1 jour et demi. (S)
- Jouissance du contrôle sur le corps, pouvoir de le frustrer, jouir du manque, esprit sado-masochiste (S/SE)
- Perceptions et sens accrues (par l'absence de sel). (SE)
- L'esprit anti-anorexique que développe certaines anorexiques est plus une peur de la mort, du regard : elles ne développent en aucun cas la jouissance qui existent dans ce handicap, elle négativise la joie que vit l'anorexique. Joie qu'exprime les pros-anas.Mon intuition est que cet état, cette joie sont tels que le regard des autres ne compte plus du tout (P)
- Jouissance de la liberté : "Mon père me dit que c'est mauvais". J'exprime du plaisir à faire ce que je veux avec mon corps. (SE/S)
- Me vient la pensée qu'à développer mon psy à propos des addicts (l'anorexie étant une addiction à la maigreur) : ll explique qu'à un séminaire tous les psys s'évertuaient à trouver une solution pour qu'ils arrêtent de boire. Mon psy se lève et dit "D'accord vous voulez lui enlever mais n'oubliez pas qu'il cherche le paradis par ce moyen et le trouve et qu'il luttera, volera, mentira voire tuera pour le retrouver. Il aura toujours le dernier mot ! Donnez-lui donc un moyen pour trouver autrement ce paradis". Je pense que c'est pareil pour les anorexiques : elles sont dans un paradis ! Les convaincre mentalement d'arrêter, leur mettre des témoignages sous les yeux ne fonctionnent. Je m'adresse là aux anorexiques en sont "guéries" (selon leurs termes) : Il s'agit de les amener, de leur montrer que VOUS par votre expérience, vous avez trouver un autre paradis qui est supérieur, égal à celui qu'elles vivent dans le sens qui leur apportent une jouissance supérieure à celles qu'elles éprouvent dans leur état. Un paradis où le corps est respecté, pris en compte et nourri. Je pense que les pros-anas voient que les anti-anas "guéries" souffrent plus qu'elles parce qu'elles nient la joie, l'extase que procurent l'état ascétique. Ces dernières avancent l'inverse.
Les anti-anas sont vus par les anorexiques, ceux qui les condamnent comme des diables ni plus ni moins qui se refusent un paradis et veulent les en faire sortir alors c'est certain qu'elles résistent. Je leur dirai perso "Ok tu as trouvé une jouissance, un sens, un paradis, continue si tu veux en même temps il est possible de retrouver ce paradis autrement, ailleurs, plus beau. Un état d'extase où le corps et l'esprit sont respectées".

Pour ma part, j'ai confiance en mon corps, en cette expérience, en ma capacité à sortir de cet état
Il est important de savoir que j'atteignais inconsciemment cet état de par le passé après 7 jours.
Ici je le vis après 2 jours. Je pense que l'intention de le vivre en conscience le permet. Je pense que le fait de danser, prier, chanter, écrire, me promener, lire, contempler nourrit l'âme. Je vis de l'intérieur un état où le paradis est là. La condition est de pas manger et je comprends tout à fait et de l'intérieur, par l'expérience, ces filles qui veulent y rester et adulent cet état extatique. Ce qui me permet de leur donner de la dignité, de la compréhension, de voir l'être humain qui comble tout simplement ses besoins et cela du mieux qu'il peut. Cela me permet de voir que tout n'est pas négatif pour une anorexique et je comprends le point de vue celles/ceux qui ne la voient pas comme un maladie dont il faut à tout prix à guérir.